Petite visite dans les coulisses de l’établissement des comptes annuels
Chaque année, dans l’ombre des chiffres et des bilans, se déroule une danse méticuleuse orchestrée par des professionnels dévoués à la transparence et à la précision.
Je m’appelle Jacques, comptable chez Noé, et aujourd’hui, je souhaite vous ouvrir les portes de notre univers souvent méconnu.
L’établissement des comptes annuels est bien plus qu’une simple formalité : c’est l’art de raconter l’histoire financière d’une entreprise, de déchiffrer les secrets derrière chaque débit et crédit.
Suivez-moi dans les coulisses de cette aventure annuelle, où rigueur et expertise se rencontrent pour donner naissance à une vérité comptable indispensable à toute entreprise.
L’établissement des comptes annuels, souvent perçu comme une tâche ardue, s’apparente en réalité à une aventure méthodique au cœur de la santé financière d’une entreprise.
Comme un navigateur chevronné, le comptable se lance dans cette exploration annuelle avec rigueur et précision.
La première étape est de s’assurer de l’exactitude du solde bancaire à la date du bilan
Pour cela, il faut rapprocher le relevé de banque au 31 décembre avec le solde du compte 512000 (la banque dans votre comptabilité). Cette concordance est cruciale pour la suite du processus.
Ensuite, le grand livre des fournisseurs est scruté minutieusement.
Chaque paiement est rapproché avec les factures correspondantes, une opération de lettrage essentielle.
Il est important de noter qu’un solde fournisseur peut être créditeur, mais jamais débiteur. Si c’est le cas, cela signifie qu’il y a une ou plusieurs sorties de trésorerie sans factures en face. C’est le moment où vous recevez un petit message de ma part pour vous demander de me communiquer la facture correspondant au paiement de xxx € en date du jj/mm/aa.
Le grand livre des clients est également scruté minutieusement.
La démarche se répète avec les comptes clients. L’objectif est de pointer les règlements avec les factures émises, veillant à ce que chaque compte client soit débiteur, et non créditeur. Si c’est le cas, c’est que vous avez encaissé une somme dont je ne dispose pas de la facture. Or les pièces justificatives sont la base d’une comptabilité.
L’étape des immobilisations intervient ensuite
Il s’agit de vérifier que chaque immobilisation inscrite dans l’actif du bilan de l’entreprise est opérationnelle. Si ce n’est pas le cas, il convient de sortir l’immobilisation de l’actif. En effet, soit l’immobilisation en question a été vendue, soit elle est hors service. Une fois les immobilisations vérifiées, je procède au calcul des dotations aux amortissements.
La cinquième étape consiste à analyser la balance générale
Je débute par la classe 1. Je vérifie le contenu de l’ensemble des comptes et je les compare avec N-1. Cette revue méticuleuse peut révéler des oublis, des erreurs d’écriture, ou des anomalies potentielles. Si c’est le cas, je fais les corrections nécessaires.
Maintenant la TVA
Pour la TVA, j’effectue un cadrage précis. Que ce soit une TVA sur les encaissements ou une TVA sur les débits, je m’assure que les montants théoriques et réels de la TVA collectée concordent.
Point spécifique pour les TNS
Pour les travailleurs non-salariés, une provision sur l’URSSAF est calculée en fonction du bénéfice ou de la perte de l’année.
Préparation de la plaquette
L’avant-dernière étape consiste à préparer la plaquette annuelle, comprenant le bilan, le compte de résultat, les annexes, et d’autres documents requis.
Préparation de la liasse fiscale
Enfin, je retraite les informations comptables si besoin pour respecter les règles fiscales. Je prépare la liasse fiscale.
Déclaration auprès du SIE
Une fois que les comptes annuels et la liasse fiscale sont validés par mon client, je transmets la liasse au SIE (Service des Impôts des Entreprises). Je surveille ensuite pour m’assurer que le SIE a bien reçu la liasse.
